Massytey

Seconde chance, Cinquième Partie, (fin du dénouement)

SECONDE CHANCE,  Cinquième partie,

Le Dénouement ( fin…)

Depuis le jour, où Tidiane était entrer dans sa vie tout allait à contre sens.

Cette invitation à dîner n’avait rien de vraiment amicale, bien au  contraire , elle avait pris une autre tournure. Celui-ci était devenu un vrai prédateur, et elle une proie facile.
Au début de cette relation des plus amicales, elle lui parla de sa presque  rupture avec son cher Charles.
Ses espoirs désormais étaient de mener une vie bien tranquille au delà de toute certitude humaine. Elle savait qu’elle pouvait rencontrer l’amour à n’importe quel instant, cela n’était pas un problème.

En dépit de tout, Charles et elle avaient eu une belle histoire d’amour, et des plus vraies !

Mai ce fameux Rendez-vous “amical” de St Valentin avait tout changé . Tidiane l’appelait à chaque heure, lui envoyait des textos d’amour malgré son interdiction, voulait être informer de tout, insistait pour la raccompagner partout, à chaque instant. Il était envahissant.
Elle ne s’imaginait pas un instant faire sa vie avec un être pareil.
Tidiane avait le comportement d’un psychopathe et cela en devenait inquiétant.
Elle le trouvait certes beau, élégant, très cultivé même, mais pas plus.

Les sentiments qu’elle éprouvait pour lui, n’égalaient en rien ceux qu’elle avait pour Charles. Et de plus son obsession pour elle lui était insoutenable.

Les jours qui suivirent furent les plus rudes.
Félicité était à bout. Entre aller très tôt les matins et ne rentrer que très tard, pour éviter de le rencontrer, elle était à bout de souffle.

La fatigue se faisait sentir et bientôt on entrerait dans le mois de Carême. À cette période là, il faisait une telle chaleur, qu’on en perdait presque la raison.
Elle ne pouvait donc pas continuer ainsi.

Sa vie était devenue trop épuisante, et à côté de cela, Tidiane n’avait pas à la diriger .
C’en était assez ! Il fallait reprendre les choses en main…

Deux jours avant le mercredi des cendres, Félicité lui donna rendez-vous dans un restaurant non loin de la cité. Elle avait opté pour un lieu public, car elle craignait une attitude déplacée de la part de Tidiane.

Ce dernier était très enjoué et très ravie de la revoir, d’autant plus qu’elle lui avait fermé toutes les portes.
C’est donc dans une atmosphère assez tendue, que se retrouvèrent nos deux antagonistes.
– Salut ça va ?? Avait-il lancé comme pour la faire réagir.
– Très bien et toi ? Je suppose que tu vas très bien !
– Pas vraiment ma belle. Depuis cette fameuse nuit de Saint Valentin, tu as changé. Je ne te reconnais plus. Et en plus j’ai l’impression que tu m’évites. Qu’y’a t-il donc ma puce ?

– Je croyais pourtant te l’avoir interdit. Ne m’appelles pas ainsi car je ne le supporte pas.
Tu me parles de ce fameux soir, où tu m’as avoué que tu m’aimais ? Ou de l’instant où j’ai refusé de sortir avec toi ??
Tout est encore clair dans ma tête. Les images sont bel et bien là.

Ce soir là , les choses prirent une autre tournure. De ce cadre féerique, elle n’en gardait pas de bons souvenirs.
Après avoir refusé sa proposition, Tidiane se montra très agressif et violent au point de lui coller une gifle. Sans l’intervention du serveur, elle aurait pu subir pire. Prise de panique, Félicité accourrue dans le Hall de l’hôtel. L’hôtesse d’accueil fit appeler un taxi.

Ce fut un vrai choc pour notre belle, peu habituée à ce genre de situation.

Tout le trajet retour, elle était très à fleur de peau. Elle ne put rien expliquer à qui que ce soit, pas même à sa voisine, pour qui elle n’avait aucun secret.
Après ce malencontreux épisode, elle avait décidé de s’éloigner de tout ce qui lui rappelait Tidiane. Et aujourd’hui, il était temps de le rayer définitivement de sa vie…
Félicité reprit de plus belle. – Écoutes tu n’as pas encore compris que tout ce qu’il me faut c’est d’être tranquille et en paix ? Tu m’as brusqué de la pire des manières, et ça, aucune femme ne l’accepterait.

Tidiane réalisa alors qu’il avait été vraiment lâche et tenta le tout pour le tout.
– Je comprends parfaitement que tu m’en veuilles. J’étais hors de moi, et je m’en suis excusé un milliard de fois. J’ai pas l’habitude qu’on me dise “non”. Alors imagines un peu ce que j’ai ressenti. J’étais perdu, et je n’ai pu me retenir. Jusqu’à quand vas-tu continuer à me condamner ? Je sais que je t’ai blessé, mais donnes moi au moins une chance de tout reprendre à zéro. Je t’en supplie…

– Je ne te condamne pas, loin de là. Mais crois-moi,  il te faut de l’aide. Et moi, je ne suis pas la personne appropriée. Tu as fait une fixation sur moi, et c’est très mal. Au point où nous en sommes, je préfère que tu ne m’écrives plus, oublies moi. C’est ce qu’il y a à faire.
– C’est donc pour ce vaurien que tu me dis ça ?  Je vaux bien mieux que lui. Dans sa voix il y avait beaucoup d’amertume et surtout de la colère.

– Ne le prends pas ainsi. Tu es quelqu’un de bien mai, pour une autre. Je préfère que ma vie soit épanouie. Avec toi c’est pas le cas, et à vrai dire je suis toujours amoureuse de Charles. Crois-moi, vaut  mieux qu’on en reste là. Oublies moi et bonne chance pour ta vie !
Sur ces dernières paroles, Félicité s’en alla.

Elle venait de faire le bon choix. Leur amitié n’était qu’un leurre car lui éprouvait des sentiments d’amour.

Sa vie n’avait pas à être parfaite, elle le savait . Elle avait en elle cet espoir qui sauve d’une mort certaine. L’espoir de retrouver son tendre amour, quoi qu’il lui en coûte. Elle marchait toute chamboulée par tout ce qui venait de se passer ; Tidiane souffrait, mais elle n’y pouvait pas grand chose. Son coeur lui, la conduit tout droit dans les bras de Charles. Il l’avait guidé jusqu’à la chambre de ce dernier.
Lorsqu’il ouvrit la porte, il ne réalisa pas que ce soit elle.
Elle se tenait là devant lui, à bout de souffle, épuisée par la marche et par ce trop pleins de pensées qui l’envahissaient.

Elle se jeta dans ses bras, fondit en larmes. Il y avait dans ses yeux, une part d’amour et d’incertitude.
Que faisait-elle là ? Sà raison, elle l’ignorait, mais son coeur, lui le savait.  Il lui essuya les larmes et l’envie dominant la raison, l’embrassa tendrement.
C’était un baiser passionné. Il ravivait des souvenirs, en créait de nouveaux. Il avait le goût de retrouvailles, de seconde chance, d’un nouveau départ, d’une envie de se reconstruire.
Ce baiser scellait un lien unique et fort, né un soir d’août, lors d’une soirée entre amis.

Tendrement ils consommèrent cette nuit de volupté. L’amour était au Rendez-vous. Rien ne planait autour de cet amour merveilleux. Le temps s’était suspendu pour laisser place à la magie !

Le lendemain matin, ils avaient du mal à réaliser ce qui venait de se passer. Inconsciemment son coeur l’avait conduit à lui, était-ce là un signe du destin ??
Elle était blottie contre lui et lui la caressait doucement. Il lui dit alors:
– Je n’arrive pas à croire que tu sois là. Après tout le mal que je t’ai fait, tu es revenue vers moi. Qu’allons nous faire ?? Je…

– Chut..! Fit-elle. Tu réfléchis trop. J’ai été conduite par mon coeur vers toi et je n’y crois toujours pas. Et pourtant à la minute, où je t’ai vu, j’ai réalisé que c’était toi mon bonheur. Je ne peux pas vivre sans toi.
Tu es l’essentiel de ma vie. Et malgré cette situation qui nous sépare, aujourd’hui je suis là.
rien d’autre n’a d’importance car aujourd’hui c’est avec toi que je veux être.
Félicité n’en revenait pas. Elle, qui était si conventionnelle, risquait de détruire une potentielle famille en devenir. Qu’importe ! Elle était amoureuse. Ne dit-on pas que l’amour est aveugle ?
Elle était aveuglée par le sien et rien n’y changerait.

Un nouveau jour se levait sur notre belle cité universitaire. Pour certains c’était le début d’une belle liaison interdite, et pour d’autres, la fin de tous les espoirs. Quoi qu’il en soit, pour Charles et Félicité, c’était le début d’une Seconde chance bien méritée… Et ils comptaient  en profiter !

<Fin>

Écrit par Massy Tey !

 


Seconde chance, Quatrième Partie, le dénouement…

Quatrième Partie, Le Dénouement… 

Une semaine venait de s’achever. Les choses reprenaient petit à petit, et notre belle Félicité sembla ne plus éprouver une once de chagrin. Il n’y avait plus de seconde chance, du moins c’est ce qu’il en restait.

Sa vie était devenue  une belle routine. L’école, ses cours, sa passion pour la musique lui faisaient oublier le reste du monde. Même le beau Tidiane n’avait pas encore trouvé une place dans ce coeur qui tentait de se reconstruire .

Elle n’avait pas sorti sa carte de la fameuse poche où elle l’avait mise.

Elle se disait qu’il fallait mieux reprendre le rythme de vie d’un célibat bien mérité. La sensation de liberté qu’elle ressentait en elle lui rendit la vie moins monotone.

Elle reprenait peu à peu un souffle nouveau. Il n’y avait pas  le temps pour  s’ennuyer ! Entre les devoirs, les interrogations, et les cours à préparer, il y avait une panoplie de choses à faire. Et il fallait s’y atteler.
Tidiane de son côté, rêvait d’elle. Il passait tous les matins à la même heure espérant la rencontrer ; et tous les soirs, se garait devant son école espérant qu’elle ne sorte.

Hélas ! Tous ses efforts étaient vains. Félicité avait pris de nouvelles habitudes. Elle était toujours pressée de rentrer à la maison et c’était comme ça. D’ailleurs que pouvait-il bien espérer d’elle ? Rien, car au fond d’elle, c’était un véritable chantier en construction !

Les jours s’écoulèrent et se succédèrent au rythme du vent. Partout on avait que ce mot à la bouche.    Cette fête s’annonçait pour certains de bonne augure et pour d’autres, il n’y avait rien à fêter. Dans tous les coins de rue, tous ne parlaient que de la St Valentin. Ça en devenait agaçant.

De toute façon cela ne la concernait pas.  Elle n’avait pas d’amoureux, quoi que courtisée ça et là, cela lui était bien égal. Le seul homme qu’elle voulait était Charles, mais lui appartenait à une autre désormais. Alors il n’y avait plus rien  à faire…

Ce matin là, les cours prirent fin de manière rapide. Même ses élèves avaient quelque chose de prévu.   Elle avait préféré refuser toutes les invitations qui s’offraient à elle, et n’attendait qu’une seule: celle de Charles, le valeureux élu de son coeur.

Elle attendait  désespéramment ce SMS d’amour comme à leur première St Valentin.  Elle se rappelle encore de ce moment.

Il lui avait écrit un poème et l’avait invité à dîner sur la dalle du Bâtiment S de la cité. Il y avait ce jour là un trop plein d’amour qu’on ne pouvait décrire.

Tout était parfait, même le murmure de cette nuit l’était . C’était la plus belle et la toute première. Malheureusement, rien de ce conte de fée n’existait encore aujourd’hui. Tout s’était éteint comme ça et il fallait passer à autre chose.

Couchée sur son lit, elle songeait à appeler Tidiane. Elle ne l’avait pas remercié pour son beau geste, quoique réticente à l’idée d’entendre sa voix, elle composa néanmoins  le numéro.

Au bout du fil, il y avait une femme.

Elle se dit sûrement qu’elle avait fait le mauvais numéro, alors elle réessaya. C’était bien le bon numéro. La femme lui dit alors que  Tidiane était sous la douche. Félicité  laissa donc un message, puis raccrocha. Pourquoi son téléphone se trouvait- il entre les mains d’une autre ?

La tristesse se lisait sur son visage.   Elle avait été idiote de croire qu’un si beau personnage pouvait s’intéresser à elle, une simple prof d’Allemand. Elle n’avait pas sa classe, ne venait pas de son milieu. Lui était distingué, et elle toute simple.
Il portait de beaux vêtements, vivait certainement dans une belle maison, possédait une voiture de luxe et avait toutes les femmes à ses pieds. Il n’avait pas besoin d’elle. Pensait-elle, sans se douter un instant qu’elle faisait là une crise de jalousie.

Perdue dans ses pensées, elle n’entendit pas son téléphone sonner. Sa voisine lui fit signe et elle comprit alors qu’on l’appelait.
Son téléphone sonnait pour la troisième fois. Elle s’empressa de répondre. C’était Tidiane… Il avait été informé de son appel et voulait l’inviter à prendre un pot. Félicité ne se fit pas prier.

Le Rendez-vous était pour 19h.  Était-ce un élan du coeur ??? Un rendez-vous amical à la St Valentin promettait de faire des étincelles. Vite ! Il fallait trouver une tenue. Elle pu compter sur la promptitude de sa voisine.

Sa robe était parfaite. Dentellée à souhait avec une longueur à la limite de la décence. Des escarpins noirs pour plus de sobriété et un décolleté à en faire pâlir quelques unes. Rien n’était trop extravagant, ni trop élégant.  Tout était une question de juste milieu. Son sac en bandoulière noir irait très bien avec tout le reste. Il ne resta plus qu’à enfiler sa belle robe et le compte y était.

C’était un vrai plaisir pour Félicité de sortir ce soir là. En toute amitié s’étaient- ils dit.

Il y avait une part de reconnaissance dans ce rendez-vous mais également beaucoup d’envies.  Elle savait bien qu’il était un bel homme.  Son charme ne faisait pas défaut.  Elle pouvait donc céder, car rien ne l’en empêchait désormais. Il était 18h30.

Comme prévu il passa la prendre en cité. Elle cachait sa joie, mais au fond, était très heureuse de le revoir ! Il avait l’air plus décontracté, plus relaxe. Sa mise était très classe.

Rien d’extravagant. Une belle chemise blanche et un pantalon noir, rien de vraiment extraordinaire, mais ses souliers vernis faisaient toute la différence. Félicité prit place à bord de la belle Audi. Il avait du goût et surtout le choix, car la Audi faisait partie des voitures allemandes les plus belles célèbres. C’était une sacrée coïncidence qui la laissa dubitative.
Tout le long du trajet, il n’y eut que des échanges de regards. Ils se dévoraient l’un l’autre. Il y avait une attraction mutuelle qui se pofinait. Un instant plus tard elle se décida enfin à rompre le silence.
– Pourrais-je savoir où nous allons ?? Ça fait maintenant 15 minutes que nous sommes en route et je ne vois rien autour. Demanda t’elle d’une voix assez dominatrice.
– Tu as peur ? Tu ne devrais pas pourtant ! Je suis là… Et crois moi je ne suis pas un kidnapper, encore moins un serial killer, alors détends toi. Tu vas adorer l’endroit où nous allons. C’est magnifique ! Et désolé si je me permets de te tutoyer mais je crois qu’il est temps de se comporter en amis.
Il avait bien raison sur ce coup là ! C’était bien le moment de rompre cette barrière invisible qui s’était installée on ne sait pourquoi. Pour la première fois de sa vie, elle faisait confiance à un inconnu. Tidiane lui inspirait tant de bonnes ondes, qu’elle se laissa guider par lui.
Ils étaient enfin arrivés. Il trouva une place pour se garer, puis descendirent tous deux de la voiture. À la vue de ce lieu, elle réalisa qu’elle avait été sotte.

Il était magnifique !

Tidiane avait réservé un bengalo au bord de la plage. Le cadre était très élégant et poétique ! Il y avait des bougies de toute part, une ambiance de bohème, une lumière tamisée pour donner une impression de féerie. C’était un lieu exceptionnel ! Et tout semblait être fait pour l’impressionner !
Que chercha t-il- à prouver ?? Quelles étaient ses intentions envers elle ? Elle ne tarderait pas à le savoir…

Affaire à suivre… Écrit par Massy Tey 


Seconde chance, troisième partie, une nouvelle rencontre…

     UNE NOUVELLE RENCONTRE… 

Toute la nuit elle ne pu fermer les yeux. Les images étaient là. Du tendre baiser à la douloureuse confession, elle baignait dans un lac d’incertitude. Les choses ne se déroulaient pas comme prévu. Tout aurait dû être plus simple. Il a fallu qu’elle tombe enceinte. De toute façon la vie reprenait son cours, avec son lot de joies et de peines ; et elle n’était pas au bout des siennes.

Ce matin là elle n’avait envie de rien. Cependant,il lui fallait aller à l’école. C’était le lundi, l’un des jours les plus importants de la semaine.

Les lundis matins tout était brusqué. Alors pourquoi pas leur faire une petite surprise…

– Prenez les feuilles ! S’exclama t’elle d’une voix forte !

Les élèves très peu enthousiastes s’exécutèrent. Après avoir soigneusement écrit le sujet au tableau, elle s’accorda 15 minutes de répit.

Il y avait tant à penser ; tant de choses à faire, se disait-elle en son for intérieur. Je ne peux pas me permettre de passer à côté de ma carrière pour un homme.

En plus il m’avait presque jeté et maintenant il me trouve à son goût. Les hommes tous les mêmes !
Les élèves se mirent à rire ! Elle comprit à ce moment là qu’elle parlait à haute voix.
Mais cela n’y changeait rien. C’était tout de même vrai, et tous le savaient.
Les 15 minutes étaient écoulées. Il fallait faire cours. Aussitôt dit aussitôt fait. Tout se déroula dans une bonne ambiance.
Ce fut une belle journée.

Les oiseaux sifflotaient au vent, qui lui, emportait soucis et chagrins. Le soleil brillait de milles éclats comme pour annoncer la parodie qui allait avoir lieu. Tout était parfait. Il ne manquait plus que le murmure de cette fatidique heure. Elle ne savait pas, ce qui se tramait. Et pourtant cette nouvelle rencontre allait tout bouleverser….
Un nouveau jour se levait encore sur la belle cité universitaire. Comme à son accoutumé, elle se dirigea vers la gare de taxi. Elle n’en aperçu aucun. Comment faire ? Elle risquait d’être en retard. La journée ne démarrait pas aussi bien que ça.

Elle décida alors de marcher le bord du boulevard espérant avoir un taxi et ne se rendit pas compte qu’on la suivait. La voiture claxonna. Elle n’entendit rien, du moins,ne voulait rien entendre. Elle continua son chemin. La voiture arriva à son niveau. Une voix se fit entendre.
– Je vous suis depuis quelques instants. Puis-je vous déposer? La voix se faisait plus insistante. Alors Félicité lui répondit .
– Merci pour votre amabilité mais je crois que ça ira.
– Je m’appelle Tidiane… avait-il dit d’une voix douce comme pour la mettre en confiance.
La belle hésita de nouveau à lui répondre.
– Je ne vois pas en quoi me dire votre prénom arriverait à me persuader de monter dans votre véhicule.
– Cela peut vous sembler louche, et vous avez tout à fait le droit de penser ça. À votre place j’aurais réagi pareil. Mais voyez vous ? Il n’y a pas de taxi, et il me semble que vous êtes là depuis un bon moment déjà. Pourquoi ne pas me laisser vous aider ?
Effectivement Félicité ne pouvait pas refuser cette main tendue. Il n’y avait aucun taxi communal dans les environs et chaque matin il fallait espérer ne pas tomber dans un embouteillage monstre.

Tout le monde se pressait pour aller au boulot et du coup c’était le désordre. Que risquait-elle ? Elle ne pouvait pas s’offrir le luxe d’arriver en retard. Sa période d’essai était presque finie. Et si elle voulait être reconduite, il lui fallait plus d’assiduité.

Elle prit la peine de mémoriser la plaque d’immatriculation, puis monta dans le véhicule.

C’était une belle Audi A4, une de ses voitures à vous couper le souffle ! Elle en avait déjà vu dans la ville, mais jamais auparavant n’était montée dans pareille merveille.
Enfin installée, elle lui indiqua le chemin pour son lycée.
Tout le trajet, ils n’échangèrent aucun mot. Elle remarqua néanmoins qu’il lui jetait des regards furtifs par moment. Elle rougissait délicatement. Son teint noir d’ébène ne laissait rien apparaître. Quoi qu’il fut noir, il était d’un éclat sans pareil !
Sa beauté était d’une rareté des plus intenses. Elle dégageait une telle douceur, une telle sensation d’apaisement qui ne laissait personne indifférent. D’ailleurs, Tidiane ne tarda pas à le lui dire.
– Je vous sens bien timide Mlle..??
– Félicité, répondit elle.
– Je disais donc que vous me sembliez timide, voire inquiète. Que se passe-t-il ?? Pardonnez mon indiscrétion, mais je trouve dommage qu’une si belle femme soit dans cet état.
L’attention fut bonne. Néanmoins, elle tenait à préserver le mythe.
– Vous vous méprenez sur mon compte. Je suis surtout pressée d’arriver à l’école. J’ai horreur d’être en retard.
– Vous êtes donc Prof ??
– oui je le suis. J’enseigne l’Allemand. Il eut l’air d’être étonné.
– Ça vous étonne ?? Pourquoi !?

– C’est rare de voir de belles femmes professeurs et en plus d’une discipline aussi complexe que l’Allemand.
Elle ne dit mot. Et le laissa continuer.
– C’est admirable je trouve, surprenant à la fois, mais je crois que cela vous passionne vu l’état dans lequel vous êtes.
– Je dois dire que c’est avant tout une vocation. J’ai tout de suite su que je la voulais. Et ça n’avait rien d’étonnant car mes résultats scolaires le prouvaient. Il n’y a rien de surprenant, je pense. On choisit toujours un domaine de compétence, et l’Allemand, c’est le mien.
La discussion se poursuivait de plus belle. Ils semblaient être complices pour deux inconnus. Elle lui fit signe qu’elle était arrivée. Félicité s’empressa de descendre. Il lui tendit néanmoins sa carte. Elle la glissa dans l’une des poches de son sac puis s’en alla.
Sauvée par le gong ! Elle était à l’heure de justesse. Son premier cours de la journée se déroulait en classe de 3ème. Il n’y avait rien de spécial. Juste un peu de grammaire. La journée reprenait un peu de couleur et d’entrain.

Était-ce à cause de cette nouvelle rencontre ? Tout au fond d’elle, Félicité savait que le choix était déjà fait. Alors qu’attendre d’autre ?

Affaire à suivre…


SECONDE CHANCE, L’aveu… DEUXIÈME PARTIE…

       

Tous les hommes étaient de grands menteurs, on le savait tous. Mais avec Charles tout avait l’air parfait. De leur premier baiser à leur première nuit d’amour , rien ne planait autour de cet amour merveilleux.

Elle se souvient encore de la première fois. C’était certes pas lui son premier homme mais c’était leur première fois à eux ; elle leur appartenait. Et rien ne pouvait ternir cette belle image d’amour.

Couchée sur son lit, les yeux fixés sur son téléphone, elle expia un souffle,comme pour dire enfin ! Il venait de lâcher la bombe qui allait tout remettre en question . De cette seconde chance qu’elle conspira depuis qu’il voulait revenir, il ne resta qu’une once de chagrin. Qu’avait-il bien pu lui avouer ? Que se cachait-il derrière ce coup de fil ???
Et bien !
Elle était enceinte. Il le lui annonçait comme ça, de cette manière si incongrue. Une grossesse ?  C’était à la fois une joie et un malheur pour elle.

Il allait être papa, mais ce ne serait pas elle qui lui procurerait cette joie. Elle l’avait tant voulu ; elle le désirait plus que tout.

Cette seconde chance avait le goût de noces, des retrouvailles certaines. C’était un éclat vif qui renaissait dans ses yeux. Elle l’avait ressenti, pressenti, presque senti. Elle l’avait touché, effleuré, apprécié, juste le temps d’un instant. Mais… Il n’était que leurre ce bonheur. Il n’existait plus…

Les jours qui suivirent, furent les plus rudes. Elle devait encore l’affronter, ce Charles, l’homme qu’elle aimait par delà sa bêtise. Elle devait le revoir, le sentir.

Elle ne pouvait se contenir. Il était bel et bien là devant elle. Il tenait en main un bouquet de fleurs.

Ses mains hésitant encore à prendre le bouquet, ne purent ignorer cette délicatesse qu’il avait dans les mains.
– Que fais-tu là? Balbutia t-elle. Je croyais qu’on s’était to…Elle ne pu continuer car il la tenait déjà dans ses bras.
D’un tendre baiser il anima son coeur. Elle oublia à ce moment tout ce qui se passait. Le temps s’arrêta devant la voluptuosité de cette charmante attraction. Il l’embrassa passionnément comme pour se faire pardonner. Des caresses fusèrent de toutes parts. C’était comme une pluie d’amour qui se déversait sur les deux tourtereaux.
Malgré cette belle attache, elle réussit à se détacher.
– Tu n’aimes plus mes baisers ??? Lui dit-il d’un air inquiet.
– Si. Tu sais à quel point tes baisers me font rougir d’amour pour toi. Mais vois-tu ! Il y a encore cette part d’obscurité qui demeure. Tu ne m’as pas tout dit. Alors que veux tu que je fasse ? Mon corps répond encore à tes baisers mais ma raison… Ma raison,elle, me raisonne. Il y eut un silence. Puis il se décida à se confesser…
– Des explications je veux bien t’en donner. Mais avant, dis moi que tu m’aimes. Quoi que je te dirai, ne me laisses pas sombrer dans ce gouffre que j’ai moi même créé.
– Je te le promets. Alors dis moi… Qu’on en finisse. Il s’en suit une longue lettre comme si les adieux étaient proches. Elle l’écoutait attentivement. Lui, parlait délicatement. Elle voulait le croire sincère mais était-ce vraiment réel ??
– Ma chère Félicité, tu sais que je t’aime, tous les mots ne pourraient le décrire parfaitement cet amour que j’ai pour toi. Mais… Hélas ! Je ne suis qu’un homme fait de chair. Et ma chair m’a conduit dans les bras de Sandra,une amie du quartier. Ça n’a pas vraiment de sens que je t’en parle car tu en souffres déjà, je le sais. Mais, elle est enceinte de moi. Dois-je la rejeter ?? Ou assumer ma faute. Je suis perdu. Les sentiments que j’ai pour toi ne me trompent pas. Je dois faire un choix,et de choix me semble impossible à faire.
Toute cette confession lui pesait. D’une part elle le voulait pour elle, et d’autre part, il y avait un pauvre innocent qui n’avait pas demandé cette situation. Les larmes ruissellèrent sur le visage attristé de Charles. Il était sincère, elle le ressentait. Mais que pouvait elle y faire ?
Lui pardonner et accepter cette situation ? Ou tout simplement l’oublier et essayer de se reconstruire.
Milles et une questions lui trottaient à l’esprit. Elle ne savait que faire. Pour la première fois de sa vie, il lui fallait choisir entre l’amour et la raison. Alors que devait elle faire ??? Elle l’ignorait….

  1. Affaire à suivre….


Seconde chance, première partie…

SECONDE CHANCE : PREMIÈRE PARTIE 

 Depuis cette nouvelle tentative de séduction, elle semblait perdue, perplexe à l’idée de lui ouvrir encore une fois son coeur.

Il l’avait brisé un mois auparavant après une année de relation et la vie avait semblé s’arrêter pour elle.

Des nuits longues à broyer du noir. Elle était devenue l’ombre d’elle même. Toutes ses joies d’autrefois n’étaient plus. Le souvenir de leurs nuits de tendres voluptés avait disparu. Elle lui avait consacré une année de sa vie. Et aujourd’hui il n’en était rien. Il l’avait quitté sans scrupule. Aucun motif ne justifiait cette rupture.

 Et pourtant ! Tout le mal ressenti n’effaçait pas ce qu’elle avait d’amour pour lui. Ses baisers, ses caresses, leurs nuits d’amour ; les mots doux apaiser les disputes ; les charmantes attentions qu’il avait à son égard. Tout était encore là. Rien ne ternissait cette belle image d’amour. Elle l’aimait toujours, c’était sûr ! Mais méritait-il son pardon ?

Un de ses matins où elle avait cours, attendant en vain que l’on ne sonne la deuxième heure pour se délecter de ses devoirs de prof, elle consulta ses messages.

Un grand sentiment l’envahi.

Il lui avait écrit. Après tout ce temps. Que cherchait il à prouver ??? Que lui voulait il ???

Elle ne le savait point. Elle espérait juste que c’était ça. Juste qu’il lui demande pardon, et qu’il revienne vers elle. Elle avait prié pour que ce jour arrive. Pour qu’enfin il reconnaisse qu’il avait eu tort. Elle l’avait tant attendu ce moment. Et il était enfin là.

-Bonjour Lova, avait il écrit. Je sais que je t’ai fait beaucoup de mal et que beaucoup de temps se sont écoulés depuis notre rupture, mais crois moi je reconnais avoir bardé. J’ai déconné. Je voulais être seul pour réfléchir à tout ça,  à ma vie. Hélas ! J’ai échoué. Je me suis trompé et je le regrette… Je me suis souvenu de tous ces moments avec toi. De tout l’amour que tu éprouvait pour moi, je n’ai pas su l’apprécier, ni t’apprécier également. Mais aujourd’hui je suis prêt à tout assumer si tu m’en donnes l’occasion.

À ce moment là, tout son être était en trance. Elle était perdue, bouleversée. Elle ne savait quoi répondre. Elle l’aimait, c’était sûr mais était-il vraiment ce qu’il prétendait ??

Toute la sainte journée elle repensa à ce fameux message. Ne sachant que répondre. Le sentiment d’amour était de nouveau là. Une seconde chance pour un être qui l’avait tant brisé. Elle écrivait une phrase, et la supprimait juste après. Que devait-elle lui dire ??

Elle se lança enfin:

– J’ai beaucoup repensé à ce nous si certain que nous étions autrefois. Mais aujourd’hui je ne sais plus. Tu m’as brisé le coeur. Tu m’as fait croire que tu m’aimais mais au fond je crois que tu n’aimes personne. Tu as juste besoin d’être soutenu, compris . En un mois de rupture, tu as déjà refait ta vie. Je ne comptais assez n’est-ce pas ?? Et je dois pardonner. Je le veux bien.  Je t’aime, je ne le nie point. Mais je veux comprendre. Pourquoi ??

Le téléphone sonna à cet instant là. C’était lui. Charles. Il avait cette même voix séductrice. Elle l’écoutait se justifier sans dire un mot.

– Je t’ai blessé je le sais. Après notre rupture, j’ai entrepris une relation avec une jeune fille de mon quartier. J’avais besoin d’un peu de plaisir et elle me le procurait vraiment. Mais je me suis rendu compte que celle qu’il me fallait c’est toi. Et aujourd’hui je suis vraiment honteux de t’avoir fait du mal. Me pardonnes tu ?

Elle ne savait pas quoi dire. Il eut un silence puis elle répondit comme pour se décharger d’un poids.

– D’accord. Je vais essayer.

À cet instant, elle n’imaginait pas ce qui l’attendait. Elle ne voulait juste que lui, rien que lui. Lui pardonner était facile, elle l’aimait. Et comme on le dit l’amour est une donnée que seul le coeur qui aime, connaît. Alors elle le connaissait et voulait essayer de nouveau.

Mais… Le coup de fil de ce dimanche matin changea tout…

 

AFFAIRE À SUIVRE…