les embouteillages à Abidjan
Pour se déplacer à Abidjan n’est pas chose facile. on essaie tant bien que mal en partance pour 2020.
Ici à Abidjan, tu peux être tranquille. Si maman a une voiture, t’es sauvé! si papa en possède une, tant mieux! mais si l’un ou l’autre n en a pas, alors dis toi que l’enfer est proche.
Ici à Abidjan si tu te réveilles à 5h30, t’es sur d’être à l’heure aux cours. Et là encore, c’est si tu habites à proximité de ton école, parce que les gars de poy, il leur faut se lever à 3h pour être aux cours de 7h.
Chez nous au 2plateaux, on est pas à plaindre à 5h30 car à cette heure c’est facile de se déplacer. Mais quand sonne 6h, il faut commencer à » kpôchô » comme le dirait l’ivoirien, pour être sure d’être à l’heure. 6h30 c’est gâté! le calvaire commence. tous les Warren comme nous les appelons ici, sont pleins. Quand ils font un arrêt chez nous, impossible de bouger. si tu n’as pas la monnaie, commences à marcher, si tu n’as pas de force, faut pas lutter car chez nous c’est la lutte des Warren chaque matin!
En plus de ça on doit supporter l’insolence des conducteurs qui à cette heure là sont des rois! La situation est des plus difficiles. Certains s’étonnent de nous voir en sueur chaque matin, mais ils ne sauraient comprendre ce que nous vivons. Et c’est le même scénario tous les soirs! Aux heures de pointes, c’est du gâchis. Impossible d’aller quelque part! On se demanderait si Abidjan n’est pas la ville la plus habitée au monde.
Quand sonne 7h, on ne peut plus rien faire. tout est bloqué; pas moyen d’arriver dans les temps: l’embouteillage vient de commencer. ET C’EST NOUS PAUVRES ET HONNÊTES CITOYENS QUI EN PAYONS LES FRAIS.Vraiment la vie est dure. On ne saurait parler d‘émergence si de telles choses existent.
Le coût de la vie, l’impossibilité de se déplacer sont des facteurs à ne pas négliger dans une course au développement. Chaque jour est un marathon que nous Abidjanais courons; chaque jour est un poids que nous supportons. nous attendons le changement qu’on nous promet. Pour l’heure, nous subissons les embouteillages. On ferme les yeux certes, mais on oublie pas! La vie est un combat que tous menons.Comme quoi, Abidjan YAKO!
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