La vie d’une étudiante le bâtiment S (Acte 2)

Article : La vie d’une étudiante le bâtiment S (Acte 2)
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17 août 2015

La vie d’une étudiante le bâtiment S (Acte 2)

le bâtiment S
Le bâtiment S

Vous avez aimé l’acte 1 et bien aujourd’hui je vous livre l’acte 2 avec des éléments qui vous plairont fort bien. La vie d’une étudiante se poursuit ! Ce que vous voyez là c’est l’insigne du Bâtiment S avec tous ce qu’il y comme affiche; ce fameux bâtiment vous livre ses secrets.

La semaine dernière, nous avons été priés de rentrer à la maison : présence policière, lacrymogènes à volonté,  la panique était palpable même si pour nous cela n’avait rien de nouveau.
Cependant, le mystère demeure. L’année académique prochaine, le coût des inscriptions à l’université va tripler. Cette situation a le don d’énerver les syndicats étudiants… Tout est à notre désavantage; une lutte qui commence au moment où une autre n’est pas encore achevée, ça ne finit jamais.
Les cours à l’université ont pris un grand retard avec la grève des profs au mois d’avril. Malheureusement, ce mercredi 12 août les profs ont commencé une nouvelle grève ; comble de malheurs c’est nous les étudiants qui en faisons les frais. Où va notre système ? Il faut que quelque chose soit fait, avant que les choses n’empirent. Je pense moi, qu’il faut repenser le système éducatif pour qu’il soit plus performant.
En cité universitaire, les choses vont bon train. La vie au Bâtiment S se poursuit. Le bâtiment S est maintenant le Bât des anniversaires, chaque semaine de nouveaux potins : des mecs qui battent leurs copines, des pères de famille qui ne se cachent plus! Même la journée, ils sont là. Un exemple palpable. J’étais arrêté entrain de regarder le parking sur lequel donne ma chambre située au deuxième étage du bât S et que vois-je? Cette voiture.
Un père de famille venu en mission: c’est passionnant non?20150804_131559

Voir ce genre de choses pour nous, futurs parents c’est décevant… elles ne se cachent plus, tout est légalisé. Paraît-il qu’il y a un réseau de prostitution, mais qui se cache derrière tout ceci? Trop de choses sont faites mais personne n’ose en parler;

Citée universitaire ou pas pour des filles en quête de savoir, c’est compliqué.
Si vous habitez la citée universitaire de l’université de Cocody, et que vous ne connaissez pas Adingra, c’est que vous n’y êtes pas. Il y a sûrement quelque chose qui vous a échappé. Qui ne connaît pas le fameux slogan d’Adingra le Cabiniste du bât C: Le campus change avec Adingra!  il ne passe pas inaperçu. A côté de lui il y a les vendeurs d’attiékés, d’œufs, les réparateurs de réchauds, et même de chaussures. Je vous ai trouvé quelques affiches, voyez par vous même!

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Dans chaque bâtiment vous pourrez trouver un ou une vendeuse. Les médecins de cité sont là en cas de bobos, et aussi d’urgence. Les supermarchés sont disponibles pour les emplettes de toutes sortes. Il y a un supermarché tenu par des chinois. D’un bout à l’autre il y a aussi des restos! Tous les étudiants les connaissent; je ne pourrais pas parler de restos et omettre celui que tous ont surnommé Amphi R: le Rwanda,  ou encore le Mensa en allemand ;notre fameux resto universitaire réputé pour ses mets hors du commun, voire époustouflants : Pili-pili, Tombée de légumes, Atomoli froid, sauce graine, arachide, accompagnée de riz. Du Kabato à la sauce kôpè, et j’en passe. Si vous voyez un étudiant son sachet en main, ne vous y trompez pas, car il revient du resto; la preuve en image

un étudiant, un sachet bleu
un étudiant, un sachet bleu

Il faut payer 200 francs pour avoir accès à un plat au resto, mais la réalité encore y est. La nourriture est parfois de mauvaise qualité. Les étudiants mangent- ils à leur faim? Peut-être bien en quantité oui, mais la qualité non.

 

 

Le bâtiment S quant à lui a ses facettes. Les couloirs devenus lieu de dépôt d’ordures, les robinets qui coulent, les douches à partager à deux chambres, l’ambiance qui y règne sans oublier la fameuse buanderie.

La fameuse buanderie
La fameuse buanderie
c'est décevant de voir ca
c’est décevant de voir ça
douche commune du bâtiment S
douche commune du bâtiment S

 

 

 

 

 

 

 

Je ne pourrait oublier ce fameux code d’honneur des cambodgiens rédigé par les résidentes de
la chambre 35.

le code d'honneur du Cambo
le code d’honneur du Cambo

Le code d’honneur écrit ici, stipule clairement que les deux parties ne doivent admettre des cambo que pour des périodes bien déterminées ; si ces deux parties s’efforcent à respecter ce code, dans d’autres chambres c’est pas le cas. Ces situations tournent très vite au vinaigre. Les expressions comme « les Cambodgiennes ont pris le déçu » sont perceptibles ; elles se permettent tout et font comme si tout leur était permis ; c’est ça la réalité du campus.

J ai voulu parlé de la vie en cité parce que beaucoup ignorent ce qui s’y passe. Il y a les parents qui viennent pour y passer les vacances: petit- frère ou petite- sœur ayant obtenu un examen, grande sœur en congés, neveux ou nièces, le campus est devenu le site touristique le plus prisé des vacanciers. Quoi qu’il en soit, il y a toujours un aspect positif en tout. Pour moi c’est les études et je sais que loin de vouloir être de grands intellos, les études constituent la première raison pour un étudiant d’habiter en cité. Je sais une chose de ces quelques mois en cité, c’est qu’il ne faut jamais se détourner de ses objectifs car en voulant être comme M. Tout le monde, on finit par devenir Personne et sans identité personnelle pas de parfaite réalisation de soi. Et c’est l’erreur que commettent beaucoup d’étudiantes, qui à force de vouloir mener une vie de débauche, de luxe, finissent par perdre l’essentiel de leur vie….
A suivre…

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